[#]Mais d'où vient ce bruit étrange ? [PV Kuroe Hime et Sora Himoto]

Hikari Amakusa Diva

L'horloge dans le hall de la résidence Strawberry sonna minuit, faisant sursauter Hikari qui, après avoir identifié le bruit qui lui avait fait peur, se blâma d'être aussi froussarde: ce n'était qu'un simple carillon, pas besoin de sursauter de la sorte! Surtout quand on savait pourquoi elle se trouvait en plein milieu du hall du dortoir, revêtue de sa nuisette noire à dentelle recouverte de son gilet d'uniforme en laine couleur sable. Depuis quelques jours, la Rimoise avait vu a curiosité être mise à rude épreuve suite aux diverses rumeurs qui couraient à Rim sur la possible présence de fantômes à Astrea, dont le plus bruyant serait celui s'étant réfugié dans la salle de musique et jouant du piano en pleine nuit, entre minuit et deux heures du matin alors que toutes les élèves dorment à poings fermés. Les soeurs elles mêmes n'auraient pas réussi à attraper celle qui venait jouer en pleine nuit, la coupable étant -selon les bruits de couloirs- capable de se volatiliser dès que la porte de la salle musique est ouverte pour laisser une pièce complètement vide.
Et ce soir, après avoir pris son courage à deux mains et surtout trouvé la force de veiller après sa lourde journée de cours, la brunette s'était décidée à élucider le mystère dont elle avait maintenant toutes les informations grâce au club des détectives de son école.

Armée de sa lampe de poche qui éclairait de sa faible lueur le couloir menant à la salle de musique, lui évitant de se prendre les pieds dans une chose quelconque, la troisième année tendit l'oreille, tentant d'entendre une note provenant du piano ou du moins de la pièce où il était conservé, espérant que le "fantôme" qui effrayait tant ses camarades se montrerait ce soir. Elle, malgré qu'elle soit croyante et persuadée de l'existence d'un paradis par delà les nuages, ne croyait pas vraiment aux fantômes, aux âmes perdues dans ce monde, il ne s'agissait là que de légendes que les gens se racontaient pour s'amuser ou se faire peur...et les "sept mystères d'Astrea" faisaient partie de ces légendes urbaines, au même titre qu'Hanako-san.

Soudain, quelques notes discrètes de piano vinrent se faufiler dans ses oreilles, la mettant sur ses gardes: elles venaient bel et bien de la salle de musique et à en juger par leur son, il ne s'agissait pas là d'un enregistrement mis en marche au préalable par une quelconque élève souhaitant faire perdurer la légende ou simplement faire une farce à ses camarades. Non...quelqu'un jouait vraiment. Mais qui? La Rimoise était cachée dans le hall depuis le couvre feu de 22 heures et elle n'avait vu personne descendre après elle pour se rendre dans l'une des salles du hall, hormis les soeurs et les surveillantes qui avaient respectivement fait leur ronde à 22h 30 et à 23h 30. Ne souhaitant pas perdre son sang froid et se perdre dans des suppositions à dormir debout, elle commença à s'approcher de la salle de musique quand elle sentit dans son dos une présence.
Se retournant vivement, son coeur battant à s'extirper de sa cage thoracique, la brunette brandit sa lampe torche assez bas pour ne pas aveugler la personne qui se tenait sans rien dire dans son dos:

"-Q...qui est là?!" demanda-t-elle en tremblant, craignant d'avoir été surprise par une soeur si prêt du but ou pire...par un fantôme.

Kuroe Hime Voisine de Chambre

Mais d'où vient ce bruit étrange ?

Si j'avais su..je ne me serais pas levée..

Cela faisait plusieurs soirs que la jeune Spicoise du nom de Hime ne trouvait pas le sommeil, malgré toute la fatigue qu'elle accumulait par les cours, le club équestre ainsi que celui de tennis. La demoiselle qui à présent était assise sur son lit, se dit que cela ne servait à rien de tourner sans cesse dans son lit, décida de se lever et de se promener dans les couloirs, sans se faire remarquer par les sœurs, qui avait fini de faire leur ronde.

L'androgyne se leva donc de son lit et mit sa robe de chambre pour ne pas avoir froid, après tout elle n'avait qu'un petit pyjama qui ne tenait pas vraiment chaud. Hime prit alors une lampe de poche qui émettait une faible lumière. Une fois dans le couloir, la demoiselle se demandait si c'était vraiment une bonne idée de se promener dans ces couloirs lugubres et sombres, surtout que depuis quelque temps, la jeune fille entendait des rumeurs comme quoi, il y aurait un fantôme dans la salle de musique, ce n'est pas que la Spicoise croit vraiment aux fantômes, mais c'était quand même angoissant.

Plus Hime avançait dans les couloirs, plus une énorme angoisse montait en elle et pourtant l'androgyne n'était pas du genre à avoir peur. Alors que ses pas la menèrent inconsciemment vers la salle de musique, elle vit une faible lumière venant de là et entendit alors un bruit qui ressemblait fortement à des notes de piano. La Spicoise commençait à trembler de tout son long, quand elle entendit une voix de fille demander qui était là. L'androgyne ne savait pas vraiment si elle devait répondre et s'avancer vers la jeune fille quitte à lui faire peur, même si ce n'est pas vraiment l'intention de la demoiselle, ou tout simplement de faire demi-tour et de se glisser dans sous ses draps bien chaud.

Après une petite minute de réflexion, Hime s'avança vers la jeune fille qu'elle distinguait de plus en plus, arriver à la hauteur de la jeune fille, et reconnut Hikari Amakusa, une Rimoise de troisième année, l'androgyne ne la connaissait que de vue et ne lui avait jamais parlé. La demoiselle lui dit alors :

«Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur. Je suis Hime Kuroe.»

Hime remarqua d'ailleurs qu'elle était devant la salle de musique et sans vraiment s'en rendre compte, elle se mit à fixer le piano et une grande angoisse envahit le corps de l'androgyne.
Alors qu'elle allait demander à Hikari ce qu'elle faisait là, Hime entendit un gros bruit sourd venant de derrière elle. Etant déjà dans une angoisse folle, la demoiselle laissa échapper un petit crie de frayeur et recommença à trembler et dit :

«Mais qu'est-ce qui m'a pris de me lever en pleine nuit..»

Sora Himoto Sama

Cela faisait déjà plusieurs nuits que Sora avait du mal à trouver le sommeil, la chaleur l'en empêchait. Les jours étaient devenues si chauds, que les nuits n'arrivaient plus à se rafraîchir depuis quelques temps. Après être restée si longtemps à se retourner sans arrêt dans son lit, le Chevalier de Spica ouvrit les yeux, sa vue s'habituant peu à peu à l'obscurité. A travers les interstices du rideau de sa chambre, filtraient les rayons de l'astre lunaire qui se déposaient en partie sur le visage de la rouquine. Chaque nuit, la même chose. Sora finissait par se lever pour aller errer dans les couloirs afin d'y retrouver un peu de fraîcheur. Ainsi, encore une fois, la jeune spicoise se leva et saisit un gilet très fin pour le mettre sur ses épaules dénudées. Sora portait une nuisette de couleur bleu roi, rappelant un peu la couleur de ses iris qui à présent semblait gris dans cette pénombre. Mais même avec ce tissu léger, ça ne suffisait pas à l'aider à supporter la lourdeur de l'atmosphère environnant.

La spicoise regarda un instant son ruban noir, posé sur son bureau. Elle hésitait à le prendre, elle n'avait pas l'habitude de se promener dans la résidence avec ses longs cheveux flamboyants détachés. Elle le prit et le mit dans la poche de son gilet. Elle ne pouvait s'en défaire, même si elle savait qu'elle ne croiserait probablement personne à cette heure-ci. Sora prit bien soin de vérifier que tout était silencieux et désert. Elle se faufila ensuite discrètement par l'embrasure de sa porte. Pas de surveillante, pas de soeur, c'était le moment. Le couloir le plus à même de lui apporter la fraîcheur qu'elle désirait tant, c'était sans nul doute le rez-de-chaussé. Il lui fallait donc être prudente et descendre lentement, précautionneusement l'escalier. Minuit sonnait à peine à l'horloge du hall, mais de l’endroit où elle se trouvait, le Chevalier de Spica ne l'entendit pas.

Soudain, Sora perçut des notes de musique provenant du piano à queue installé dans la salle de musique un peu plus loin. Qui pouvait bien jouer à cette heure ? Au risque de se faire repérer par les surveillantes. Aucun frisson ne parcourait l'échine de la spicoise. Il était difficile de la surprendre ou de lui faire peur. Tout au plus était-elle excitée par ce genre d’événements bizarre. Pas qu'elle y croyait, loin de là, mais, Sora adorait la nuit et avait moins peur de l'obscurité que de la clarté. Surtout lorsqu'on savait que le Chevalier de Spica était constamment suivi par des jeunes filles. Mais pas le soir. Enfin, une pause ... Pas que ça lui déplaise qu'on lui tourne autour, mais seule sa notoriété de cavalière émérite et de jeune fille riche de bonne famille mais qui se montrait humble la faisait passer aux yeux des jeunes filles comme un "bon parti". Voilà la raison de son choix lorsque qu'une jeune fille blonde de son école avait fini par lui faire une déclaration des plus sincères. Rei Kaede s'était toujours montrée réservée et cela convenait parfaitement à Sora qui depuis peu avait accepté une relation amoureuse avec sa cadette. Bien sûr, pour le moment, tout ça n'était qu'une rumeur de plus, rien n'était vraiment officiel aux yeux des autres. Mais ça ne saurait tarder ...

Revenons à ces notes de musiques et aux chuchotements qui s'en suivirent. Apparemment, Sora n'était pas seule à traîner dans les couloirs. La jeune spicoise s'avança discrètement avant de percevoir quelques gros bruits sourds, des pas certainement, une surveillante ? Sora s'arrêta un instant, retenant son souffle pour ne pas se faire repérer. bien sûr, jamais il ne lui viendrait à l'esprit que ce puisse être des fantômes, elle n'y croyait tout simplement pas. Le bruit se tût et Sora continua d'avancer, c'est alors qu'elle remarqua deux silhouettes dans la pénombre, en s'approchant, elle reconnus parfaitement Hikari de St-Rim qu'elle connaissait pour avoir participé avec elle à une Tea Party qui leur avait valu par la suite une punition en commun. La spicoise la considérait maintenant comme une de ses amies, même si elle n'était pas de la même école. Quand à l'autre jeune fille, Sora la reconnus comme étant une spicoise qui faisait partie elle aussi du club d'équitation. Elle l'avait donc déjà croisé, mais toutes deux ne s'étaient jamais parlées.

Le Chevalier de Spica annonça sa présence de façon à ne pas trop effrayer les deux jeunes étudiantes qui semblaient déjà ... à cran. Elle murmura d'un ton calme en s'approchant d'elles, attrapant son ruban noir pour attacher ses longs cheveux roux en catogan, comme à son habitude. Elle n'était plus seule à présent ...

- Bonsoir Hikari-Chan et bonsoir ... Kuroe-San.

Ne connaissant pas très bien sa cadette spicoise, il était plus convenable et usuel de l’appeler par son nom de famille. Sora inclina légèrement la tête en guise de salutation. L'aînée des demoiselle présentes dominait de sa grande taille les deux autres jeunes filles. Elle observa un moment la spicoise et la rimoise avant de poursuivre dans un murmure avec un léger sourire teinté d'humour.

- Et bien, on dirait que vous avez vu un fantôme toutes les deux.

La mélodie auparavant claironnante à l'étage s'était tue, laissant place au silence le plus total. Etant près de la salle de musique, Sora jeta un coup et la seule chose qu'elle remarqua à cette instant, c'était une ombre courant le long du mur du fond vers l'autre porte de la pièce donnant sur un autre couloir.

Il y avait quelqu'un à l'instant. Vous l'avez vu ?

Hikari Amakusa Diva

L'ombre, à la lumière de sa lampe de poche, se faisait de plus en plus distincte et peu à peu, Hikari parvint à distinguer une jeune fille un poil plus jeune qu'elle -sans doute en deuxième année- au physique androgyne des plus déroutant dont les yeux et les cheveux courts bleus un peu en bataille étaient plutôt non communs. Elle l'avait déjà croisée dans les couloirs mais aussi au club d'équitation vers lequel elle se promenait souvent, c'était une élève de St Spica qui répondait au nom de Kuroe Hime...un bien joli nom pour une fleur sur le point de s'épanouir en d'autres termes. La Rimoise ne lui avait jamais adressé la parole, non pas que l'idée de parler avec des Spicoises la rebute -elle était tout de même en couple avec l'une d'entre elles- mais tout simplement parce que l'occasion ne s'était jamais présentée. Aussi, lorsque sa cadette lui présenta ses excuses pour l'avoir de la sorte effrayée, elle s'empressa de la rassurer, la gratifiant d'un grand sourire qui se voulait tendre et rassurant:

"-Oh, ne t'en fais pas Hime-san, j'ai juste crû que tu étais un fantôme..comme quoi, mon imagination sans bornes me joue vraiment des tours."

Disant cela, elle se donna un petit coup sur la tète, ennuyée que son esprit imaginatif ne soit pas mieux éduqué que cela lorsqu'à nouveau, un bruit sourd vint retentir dans le hall vide de la résidence, faisant crier de frayeur Hime, déjà tremblante de peur, et sursauter son aînée qui, de suite, dirigea le faisceau de lumière vers l'endroit d'où provenait le bruit afin de vérifier que personne ne les observait dans un coin et ne s'apprête à donner l'alerte auprès des soeurs, qui seraient alors autour d'elles d'une second à l'autre et prête à punir les malheureuses ayant osé braver le règlement. Pourtant, à sa grande surprise, ce ne fut pas une soutane qui apparut devant elle mais une rouquine qu'elle connaissait bien pour avoir avec elle partagé un thé puis ensuite une punition avec Kimiko, sa cadette de Miatre, et Rei, une élève de Spica qu'elle connaissait maintenant plutôt bien: Sora Himoto, le "Chevalier de Spica", l'une des coqueluches de l'école cadette avec Yuuki Akoma de par son comportement humble et l'aura qu'elle dégageait. C'est vrai qu'elle ressemblait à un prince, le surnom qui lui collait à la peau lui allait définitivement bien. Posant doucement ses mains sur les épaules tremblantes d'Hime, la troisième année tenta de la rassurer:

"-Regarde Hime-san, c'est Sora, n'aies pas peur."

La jeune fille salua donc ses deux cadettes d'un ton calme, nouant ses longs cheveux flamboyants comme à son habitude, avant de souligner avec un sourire amusé que l'une comme l'autre avaient l'air d'avoir vu des fantômes. Cette remarque fit pouffer la Rimoise, qui se retint bien d'éclater de rire au risque de réveiller toute la résidence Strawberry:

"-Bonsoir Sora-chan. Et tu crois qu'il y a des fantômes par ici? Beaucoup d'élèves racontent tout et n'importe quoi à ce propos, je voulais vérifier si l'une des légendes qui courent dans mon école était fondée ou non..."

A l'instant où elle eut fini sa phrase, la mélodie que jouai le piano cessa de suite, attirant de nouveau l'attention de la Rimoise sur la salle de musique: les avait-on entendu? Et les murmures des trois demoiselles avait-ils fait fuir la coupable qui jouait toutes les nuits du piano en plein milieu de la nuit? Visiblement, tel était le cas: à l'instant où la brunette jeta un coup d'oeil dans la salle de musique plongée dans les ténèbres, elle remarqua une ombre se faufiler le long du mur du fond avant de fuir par une autre pote, menant au couloir opposé à celui où le petit groupe se trouvait. Ouvrant vivement la porte de la pièce, Hikari y pénétra, balayant avec sa lampe de poche les lieux: rien ne semblait avoir changé de place, les placards où étaient entreposés les vents et les cuivres des élèves étaient toujours fermés à clé, les pupitres dormaient dans un coin de la pièce...seul le siège réglable devant le piano avait changé de hauteur:

"-C'est étrange..." déclara la Rimoise en s'approchant du tabouret qui lui semblait bien petit par rapport à elle, "Pourquoi un fantôme aurait besoin de régler le tabouret pour pouvoir jouer du piano?"

Un autre élément vint attirer son attention: les partitions qui avaient été oubliées sur le piano. En saisissant une, elle remarqua qu'il ne s'agissait pas des partitions qui composaient le recueil des hymnes d'Astrea, elles appartenaient donc à quelqu'un en particulier. La présence d'un fantôme se faisait désormais de plus en plus impossible. En revanche, le mystère du piano jouant tout seul s'épaississait d'avantage.

Kuroe Hime Voisine de Chambre

Mais d'où vient ce bruit étrange ?

Si j'avais su..je ne me serais pas levée..

C'était la première fois que la Spicoise avait aussi peur, surtout pour une situation assez banale, dans le sens où elle se promenait juste dans les couloirs en pleine nuit et surtout parce qu'elle ne croyait pas aux fantômes, même si maintenant elle en était moins sûre, mais heureusement pour elle, Hime n'était plus seule, elle était à présent avec la Rimoise de troisième année qui fit sourire l'androgyne après ses paroles.

Quand la demoiselle avait entendu le bruit sourd et avait laissé échapper un petit cri de frayeur, elle entendit des bruits de pas venir vers elle et la Rimoise. Quelques secondes plus tard, une ombre se fit apercevoir et quand la personne était assez près des deux jeunes filles, Hime reconnue Sora Himoto le chevalier de Spica. L'androgyne poussa un léger soupire de soulagement après les paroles d'Hikari et que Sora soit dans leur champ de vision.
Quand le chevalier les saluèrent, Hime la salua également.

«Bonsoir Himoto-sempaï...»

L'androgyne avait salué Sora en l'appelant par son nom de famille, après tout c'était son ainée et de plus elle ne lui avait jamais vraiment parlé. Hikari prit la parole et demanda au chevalier de Spica si elle croyait qu'il y avait des fantômes puis parla des légendes d'Astrea, rien que ces paroles firent frissonner de peur la pauvre andrgyne qui tremblait déjà de tous ses membres. Jamais au grand jamais, elle n'aurait pu se croire aussi trouillarde.
C'est alors que la mélodie au piano cessa, peut-être à cause des trois jeunes filles, et pour se reprendre un peu de courage, Hime se dit que ce n'était peut-être qu'une élève qui jouait et comme elle avait entendu des voix, elle avait arrêté pour éviter de se faire attraper. Du moins, la Spicoise l'espérait profondément.

En entendant cela, Hikari avait décidé d'ouvrir la porte, Hime se mit derrière la Rimoise et jeta un léger coup d'oeil et aperçut une ombre se faufiler par une autre porte. L'androgyne écarquilla les yeux, elle avait bien vu une ombre, elle n'avait pas rêvé. Après ça pouvait être une ombre d'une autre élève, du moins c'est que Hime essayait de se convaincre.

La Spicoise entra timidement dans la salle, sa lampe de poche dans sa main toute tremblante. Et en prenant son courage à demain et se dirigea vers la porte où l'ombre c'était diriger, la pauvre demoiselle avait l'impression que ses jambes allaient la lâcher à chaque pas qu'elle faisait, une fois devant la porte l'androgyne posa sa main d'une façon très hésitante sur la poignée et l'ouvrit très doucement.

Quand la porte fut ouverte, Hime entra dans la salle en tenant bien fermement sa lampe de poche. Mais pour le plus grand malheur de la Spicoise, ça lampe de torche s'éteignit d'un coup, sûrement parce qu'elle n'avait plus de piles.
La demoiselle se mit à trembler encore plus, malgré qu'elle était presque à son maximum. Alors qu'elle continuait d'avancer même sans lumière, elle sentit quelque chose la frôler. Une fois de plus l'androgyne poussa un crie de frayeur et se mit à courir dans la pièce, mais elle se prit les pieds dans quelque chose et tomba par terre.

Sora Himoto Sama

(P.S: Désolée pour le retard les filles)

"-Regarde Hime-san, c'est Sora, n'aies pas peur."

En disant cela, la jeune rimoise semblait vouloir rassurer Hime Kuroe, à moins qu'elle essayait de se rassurer elle-même, car malgré tout, son ton ne semblait pas si assuré que son apparente attitude. Hikari reprit quelques instants plus tard, s'adressant au "chevalier de Spica", tandis que sa cadette spicoise la saluait.

"-Bonsoir Sora-chan. Et tu crois qu'il y a des fantômes par ici? Beaucoup d'élèves racontent tout et n'importe quoi à ce propos, je voulais vérifier si l'une des légendes qui courent dans mon école était fondée ou non..."

«Bonsoir Himoto-sempaï...»

- Personnellement, je ne crois pas à tout ce qui peut se raconter, ces rumeurs souvent infondées. Pourtant, je ne dis pas que je ne pense pas que les fantômes n'existent pas. Qui sait ?

Lorsque le piano s'était remis à jouer et que les trois jeunes étudiantes avaient remarqué la silhouette s'éloignant par la porte opposée, Hikari avait voulu jouer les curieuse, prenant vraiment à cœur son rôle d'enquêtrice du paranormal. Elle trouva alors deux choses étranges. La hauteur du siège qui avait changé et une partition qui devait appartenir à une autre élève.

"-C'est étrange..." déclara la Rimoise en s'approchant du tabouret qui lui semblait bien petit par rapport à elle, "Pourquoi un fantôme aurait besoin de régler le tabouret pour pouvoir jouer du piano?"

Sora n'intervînt pas sur le moment, tout cela était effectivement bien étrange. Était-ce finalement une étudiante qui s'amusait à effrayer ses jeunes camarades en jouant du piano en plein milieu de la nuit ? Pendant ce temps, Hime avait traversé la salle de musique pour voir se qui pouvait bien se passer derrière l'autre porte de la pièce. Mais au bout de quelques seconde à peine, alors que sa lampe s'était éteinte, elle était revenue mais trébucha dans sa précipitation, tombant à terre. Sora, se précipita vers sa cadette et se pencha vers elle en lui tendant sa main.

- Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? Tu es bien pâle, que s'est-il passé ?

Effectivement, la jeune spicoise semblait bien pâle, le "chevalier de Spica", malgré l'obscurité pouvait le remarquer. Mais avant même que Hime ait eu le temps de répondre et alors qu'elle se redressait avec l'aide de Sora. Les trois jeunes filles perçurent distinctement des mouvements dans la pièce voisine d'où été revenue sa cadette aux cheveux bleus. Un bruit de froissement net, comme un tissu que l'on déplace ou que l'on traine sur le sol, puis quelques bruits de pas presque imperceptibles. Sora fronça les sourcils et se dirigea vers la fameuse porte, la fameuse pièce, qui si elle se souvenait bien, n'était autre que la réserve des instruments de musique. Alors que la grande rouquine passait le seuil de cette salle où le noir absolu régnait, un grand fracas se fît entendre. Le cœur de Sora fît un bon dans sa poitrine. Car même si elle n'était pas trop peureuse, elle avait été très surprise. Ses camarades avait-elles entendus ? Sûrement... L'avait-elle suivi ? Elle ne savait pas, elle restait figée un moment. Elle ne pensait même pas au fait que ce bruit fort avait peut-être allerté les surveillantes de la résidence Strawberry.

Hikari Amakusa Diva

Plongée dans ses analyses et observations, tentant d trouver sur le piano un quelconque indice permettant de trouver l'identité du mystérieux fantôme, Hikari n'avait pas remarqué que Sora et Hime étaient entrées dans la pièce, lui emboîtant le pas, et que la plus jeune des trois avait décidé de pénétrer dans la salle voisine où l'ombre s'était enfuie. Ce n'est qu'en entendant le hurlement de terreur de cette dernière que la Rimoise sortit de ses pensées, sursautant violemment avant de faire vivement volte-face pour voir la Spicoise s'enfuir en courant avant de trébucher et de tomber à la renverse. Se relevant en vitesse pour voir si elle allait bien, craignant que dans sa chute elle ne se soit blessée, la brunette fut doublée par Sora qui l'aidait déjà à se relever, lui demandant avec attention si elle allait bien avant de lui demander ce qui lui était arriver, remarquant qu'elle était extrêmement pâle . C'est vrai que même malgré les ténèbres qui enveloppaient la pièce, la brunette parvenait à distinguer le teint livide de sa cadette, comparable à celui d'un spectre; à croire qu'elle venait de voir un revenant en personne.
Dirigeant lentement le faisceau lumineux de sa lampe torche vers l'entrée de la salle voisine, s'en approchant pour tenter d'y voir quelque chose, la noiraude fut soudain surprise d'entendre des mouvements distincts: le froissement d'un tissu sur le sol, que l'on traîne avec peine, le même son que lorsque petite elle produisait en tentant de porter les énormes rouleaux de tissus de la mercerie qu'en dépit de sa force inexistante elle devait traîner par terre; mais aussi le bruit de pas étouffés. Elle voulu y entrer pour savoir qui était dans la pièce quand le chevalier de Spica la devança, pénétrant dans la réserve des instruments de musique trop imposants pour être rangés dans un placard comme les violoncelles ou la batterie:

"-Elle est là, Sora-chan? Qu'est ce qu'elle fait?"

C'est alors qu'un grand fracas se fit entendre, faisant sursauter Hikari qui, par réflexe, vint s'accrocher au bras de sa camarade aux cheveux roux en poussant un petit cri de peur. Son coeur battait avec force comme si il désirait se libérer de sa cage thoracique, elle avait l'impression que tout le monde autour d'elle pouvait l'entendre. Bien sûr, elle avait eu terriblement peur en entendant ce fracas aussi violent que soudain, mais elle devait avouer qu'elle craignait que ce vacarme n'ait réveillé les soeurs et les surveillantes et que toutes ne surgissent d'un moment à l'autre dans la salle de musique. A en juger par ce tintamarre, l'ombre dans la réserve avait du faire tomber de nombreux instruments de musique.
Reprenant peu à peu son souffle, toute tremblante, son poing crispé sur la manche du gilet de son amie, elle osa un regard dans la réserve plongée dans le noir: elle la voyait...elle voyait l'ombre se redresser lentement dans un coin de la pièce puis se tourner vers les trois jeunes filles sans un mot. Elle tenait quelque chose dans ses mains, quelque chose qui ressemblait à un étui de violon et fouillait avec sa main libre dedans, comme si elle cherchait frénétiquement un objet caché à l'intérieur. Puis ses yeux vinrent croiser ceux de la Rimoise qui sentit tout son corps se figer: elle ne parvenait plus à faire un seul mouvement, ni à respirer, l'air ne parvenait plus à ses poumons, comme si les yeux haineux qui la fixait avaient réussi à prendre le contrôle de son corps et à la forcer à s'étouffer ici même:

"-Où est-elle?" demandait-elle d'une voix rauque, "Où est-elle? Elle n'est pas là!"

Alors qu'elle avait hurlé ces mots, elle referma l'étui d'un coup sec avant de le lancer violemment en face d'elle. La boîte vint frapper le mur juste à côté de Sora, faisant sursauter Hikari qui recula vivement, manquant de rentrer dans Hime, laissant tomber sa lampe torche au sol qui s'éteignit d'un coup. Sans doute les piles s'étaient-elles déplacées, forçant l'ampoule à s'éteindre?! Tout en tentant de se calmer, essayant de retrouver un minimum de calme, la Rimoise se baissa pour récupérer sa lampe, osant un nouveau regard dans la réserve des instruments: l'ombre s'était approchée doucement de l'entrée de la pièce, restant à distance cependant de la Spicoise aux cheveux rouges. Puis la lampe de poche se ralluma, sa lumière faible vint illuminer les pieds de celle qui se tenait à quelques mètres de son amie. Un détail vint alors frapper la brunette qui resta quelques secondes interdite: bien, cette ombre était bel et bien une élève, la Rimoise en était sure désormais...

Kuroe Hime Voisine de Chambre

Mais d'où vient ce bruit étrange ?

Si j'avais su..je ne me serais pas levée..

La pauvre Hime aurait mieux fait de ne pas se lever, si elle avait su que ça tournerait comme ça, heureusement pour elle, la demoiselle n'était pas toute seule, sinon elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait. Se connaissant l'androgyne serait repartie en vitesse dans sa chambre et se serait mise sous sa couette en tremblant légèrement. Après sa chute, Hime secoua un peu la tête et se frotta les genoux, elle avait eu plus de peur que de mal, la Spicoise vit alors une main se présenter devant elle, l'androgyne leva les yeux et vit que c'était Sora le chevalier de Spica, sans hésiter, Hime saisit la main de son aînée et se releva, puis cette dernière lui demanda si elle ne s'était pas fait mal et ce qui s'était passé en précisant qu'elle était très pâle. La demoiselle n'eut même pas le temps de répondre que les trois jeunes filles entendirent des mouvements dans la pièce d'où venait Hime et qui n'avait pas tellement envie d'y retourner surtout sans lumière. Puis des bruits de froissements de papier sur le sol se firent entendre, en voyant ses deux aînées rentrer dans la pièce, la demoiselle qui ne voulait pas rester toute seule, se mit à les suivres d'un pas très lent et pas très engagés.

Alors qu'elle venait de rentrer dans la pièce dans laquelle, elle sortit précipitamment quelques minutes auparavant, un grand fracas se fit entendre ce qui fit sursauter la Spicoise qui avait mis sa main sur sa bouche pour ne pas crier une fois de plus, elle remarqua que cette fois-ci, c'était la Rimoise qui avait émis un petit cri de terreur en s'accrochant au bras du chevalier. L'androgyne se dirigea vers ses deux aînées en tremblant après avoir entendu ce bruit, son cœur battait à cent à l'heure dans sa poitrine, il battait tellement fort que la jeune fille croyait qu'il allait sortir. Arrivé à la hauteur d'Hikari et de Sora, Hime aperçut l'ombre qu'elle avait vu précédemment, d'ailleurs quand l'ombre se tourna vers les trois jeunes filles, l'androgyne recula un peu et se mit derrière Hikari, sans la coller non plus.

La Spicoise continuait de fixer l'ombre et ses mouvements et vit qu'elle tenait quelque chose dans sa main, mais l'androgyne n'arrivait pas à voir précisément ce que c'était et ce n'était pas ça qui inquiétait le plus la demoiselle, qui elle avait surtout envie de cette nuit de terreur du moins pour elle se termine. Tout en continuant de la fixer, une voix rauque se fit entendre ce qui donna des frissons à Hime, surtout quand cette dernière hurla, la pauvre androgyne n'eut même pas le temps de se demander ce que l'ombre cherchait, que cette dernière lança ce qu'elle tenait dans les mains dans le mur à côté de Sora, ce qui fit sursauter une fois de plus Hime qui manqua de se faire rentrer dedans par Hikari, mais elle réussit à reculer avant l'impact. En voyant que la lampe s'était éteinte, que maintenant elles étaient dans le noir complet, la Spicoise se mit à paniquer encore plus, et quand elle sentit que l'ombre s'était approché des trois jeunes filles, prise dans un état de panique, l'androgyne sortit de la pièce en courant et cria :

«Je veux ma maman !!!»

La pauvre Hime sanglotait à moitié et se réfugia derrière le piano, elle s'accroupit et posa ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre de bruit. Après quelques minutes, une fois que son esprit fut posé, l'androgyne rougit de honte, comment avait-elle pu dire une telle chose surtout à son âge. Hime mit ses mains sur son visage et se dit que ses deux aînées allaient surement se moquer d'elle, mais la demoiselle ne leur en voudrait pas.

La Spicoise se releva, le visage encore rouge de honte, elle vit que la lumière d'Hikari s'était rallumée mais qu'elle n'éclairait pas aussi bien que précédemment, sûrement la chute ou les piles qui allaient certainement lâcher dans peu de temps.

Sora Himoto Sama

[H.S : Pardon pour mon grand retard, j'ai repris le boulot, du coup j'ai eu du mal à trouver de l'inspiration et de la concentration -- et c'est un peu court ...]

Suite à ce grand fracas, Sora perçu l'arrivé d'Hikari et de sa lampe auprès d'elle. Le faisceau était un peu trop faible pour distinguer quoique ce soit avec netteté, mais une ombre se déplaçait toujours dans un bruissement de tissu. La rouquine sentit des mains lui saisir le bras et un petit cri s'échapper de sa camarade rimoise. La spicoise passa un bras qui se voulait rassurant autour des épaules de son amie, bien qu'elle même sentait aussi son cœur dans sa poitrine. L'adrénaline était à son comble. Sa cadette spicoise, Hime les rejoignit dans la pièce, c'est à ce moment que l'ombre chercha quelque chose dans un étui de violon, ne la trouvant pas apparemment, elle jeta de colère l'objet en direction des jeunes filles, passant à quelques centimètres de Sora avant de venir s'écraser dans un grand bruit contre le mur. Cette fois-ci plus de doute, les surveillantes ne tarderaient pas à débarquer ... Mais une voie un peu rauque s'éleva de l'ombre ...

"-Où est-elle? Où est-elle? Elle n'est pas là!"

Le chevalier de Spica déglutit avant de murmurer un "Mais de quoi parlez-vous ?"
Une intervention un peu osée, surtout que c'est à cette instant que la lampe tomba au sol, s'éteignant, l'ombre se déplaçant alors. Sora sentit Hikari chercher sa lampe pour la rallumer et Hime prononça alors avec terreur et dans un cri des mots qui plus tard seraient comiques mais pas en cette instant terrifiant ...

«Je veux ma maman !!!»

La jeune spicoise aux cheveux bleus s'enfuit alors de la petite pièce sombre pour se réfugier quelques part dans la salle de musique. La rimoise ralluma alors la lampe à cet instant et le faisceau balaya le sol et les pieds de la fameuse ombre. Sora fronça les sourcils, Hikari avait-elle fait la même déduction qu'elle ? Peu importe. La rouquine s'avança alors vers la porte pour bloquer le passage à l'ombre au cas où celle-ci veuille s'enfuir et avec un regard explicite pour son amie Hikari, elle lui fit comprendre qu'il était temps de la coincer et de tirer les choses au clair. les jeunes filles n'avaient plus beaucoup de temps. L'aînée des spicoise s'adressa alors dans un murmure à sa cadette, elle n'avait pas du tout l'envie de se moquer de sa peur.

- Ça va Hime ?Ne t'inquiètes pas, tout ça n'est qu'une supercherie, peux-tu venir nous aider ?

La voix de Sora se voulait aussi rassurante que possible,elle perçu dans son dos dans la salle de musique des bruits de pas, espérant que c'était bien sa cadette qui les rejoignait et non des surveillantes ou pire ... l'une des sœurs ...

Hikari Amakusa Diva

Lorsque sa lampe torche s'était écrasée contre le sol, s'éteignant de suite, Hikari avait entendu Hime pousser un cri avant de demander sa maman, se réfugiant en tremblant derrière le piano, sanglotant à moitié dans le noir complet, sa respiration saccadée et ses gémissements retentissants dans le silence de mort de la salle de musique. C'est à cet instant que la brunette s'était décidée à ramasser sa lampe, la rallumant pour aller éclairer les pieds de celle qui se tenait en face d'elle et Sora, remarquant que cette ombre mystérieuse n'était rien d'autre qu'une élève s'amusant à effrayer ses camarades et à la recherche d'un objet qu'elle convoitait vraiment, au vu de son acharnement pour le retrouver. Comment avait-elle déduit que cette fille n'était pas le fantôme qu'elle tentait d'être? Déjà, le simple fait qu'une partie de son corps -ses pieds qui plus est- soit visible était illogique, les fantômes étant pour la plupart immatériels et invisibles aux yeux des mortels; ensuite elle avait remarqué que l'inconnue portait un bracelet de cheville -très à la mode à l'approche de l'été- qui n'était pas inconnu à la brunette. Cette dernière d'ailleurs se triturait les méninges pour tenter de se souvenir où et quand elle avait vu ce bijou, persuadée que ce n'était ni dans les magazines, ni à la télévision. Pourtant, plus elle tentait de se souvenir, plus il lui semblait que sa mémoire lui faisait défaut et que les bribes de souvenirs qui pouvaient lui servir de preuves devenaient plus flous encore.

Se mordant la lèvre, dépitée que sa si bonne mémoire visuelle lui fasse défaut à un tel moment, elle remarqua soudain que son aînée aux cheveux flamboyants lui lançait un regard insistant qui lui faisait savoir qu'il était temps qu'elles mettent fin à la supercherie et qu'elles se devaient de coincer celle qui avait effrayé la pauvre Hime. Acquiesçant alors, la Rimoise vint se placer aux côtés de sa camarade, barrant ainsi le passage à l'ombre avant de renchérir après que Sora ait rassuré leur cadette:

"-Elle a raison, tout ça n'est qu'un coup monté! N'aies pas peur, ce n'est pas un fantôme, juste une fille qui n'a rien d'autre à faire que d'effrayer les gens!"

Tout comme Sora, Hikari avait perçu des bruits de pas dans son dos, et elle espérait secrètement que ce soit Hime qui venait les aider et non des surveillantes ou des religieuses tirées de leur sommeil par le vacarme précédent et accourant pour voir ce qu'il était arrivé. Si elles étaient trouvées là, toutes les trois en pyjamas en plein milieu de la nuit, nul doute que la punition qu'elles recevraient serait terrible. Se débarrassant de ses craintes en secouant la tète, toujours plantées devant la mystérieuse fille qui n'avait pas bougé d'un pas, elle leva lentement sa main qui tenait la lampe torche, illuminant progressivement les cuisses, le ventre puis le buste ,recouverts d'une simple chemise de nuit blanche comme un linge, de l'inconnue. Elle allait braquer le faisceau sur son visage lorsque l'ombre se jeta sur elle, lui frappant violemment le poignet, assez fort pour que la Rimoise lâche de nouveau sa lampe torche avant de saisir férocement la croix qui pendait à son cou, tentant de l'arracher de la nuque de sa propriétaire en tirant sur le cordon à laquelle le pendentif était attaché:

"-La voilà! C'est à moi! A moi!" hurlait l'inconnue en tirant de plus belle, "Rends la moi!"

Tout en agrippant les poignets de son agresseur pour tenter de la repousser, Hikari tentait de comprendre ce qu'il se passait: comment ça "à elle"?! Impossible, elle portait cette croix depuis sa naissance, c'est son père lui même qui la lui avait offerte, elle ne pouvait guère appartenir à une autre. Pour preuve, le dos du pendentif était gravé de son prénom en caractère latin, elle ne pouvait l'avoir échangée avec une autre. En essayant de repousser l'inconnue, elle tentait de percevoir son visage à travers la pénombre sans résultat. Ses yeux ne lui renvoyaient que les ténèbres, toujours aussi sombres; la seule chose qu'elle sentait était la respiration saccadée de l'ombre, qui se débattait comme elle pouvait pour récupérer le collier d'Hikari malgré la résistance de cette dernière, et...une suave odeur de réglisse qu'elle avait déjà humé auparavant.
A peine ses narines eurent perçu cette odeur gourmande que tout revient à la Rimoise, comme si il lui eut fallu sentir cette senteur pour retrouver la mémoire: elle s'en souvenait...le bracelet et cette réglisse douce...

"-Je me souviens...tu es...."

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'inconnue la relâcha soudain, comme si elle espérait qu'en la libérant, la brunette ne révélerait pas son identité qu'elle s'était tuée à cacher pendant des mois, se faisant juste passer pour le "piano qui joue tout seul", l'un des nombreux mystères d'Astrea.

Kuroe Hime Voisine de Chambre

Mais d'où vient ce bruit étrange ?

Si j'avais su..je ne me serais pas levée..

La demoiselle avait encore honte de s'être comporté comme ça et surtout des paroles qu'elle avait prononcées. Mais apparemment ses camarades qui étaient avec elle, n'avaient aucunement l'envie de se moquer d'elle. Pour son plus grand bonheur, les paroles de Sora ainsi que celle d'Hikari se firent très rassurantes pour Hime. Alors comme ça c'était une élève qui osait faire peur à ses camarades en se faisait passer pour un fantôme. Il fallait vraiment être dérangé pour faire ce genre de chose, voulait-elle se faire détester par toutes les filles d'Astrea. Surtout ce que la rumeur sur le fantôme de piano durait depuis quelque temps déjà.

Enfin bref, ce n'était pas le moment de rester planter en se demandant quel était l'état mental de la jeune fille. L'androgyne devait aller aider ses deux camarades à attraper la fille qui s'énervait contre une des jeunes filles. En l'entendant crier, Hime se dirigea d'un pas rapide vers ses deux camardes et vit l'ombre de la jeune fille s'en prendre à la Rimoise en disant que c'était à elle et qu'il fallait qu'elle lui rende. La demoiselle s'empressa de ramasser la lampe-torche qu'Hikari avait lâché après s'être ressus un coup violent dans le poignet. Hime allait braquer le faisceau de lumière sur le visage de la mystérieuse jeune fille quand Hikari prononça quelques mots qui soumettaient que la Rimoise est reconnue la fille qui l'avait lâché juste après ces paroles.

La Spicoise qui avait quand même la curiosité de voir celle qui lui avait fait perdre son sang-froid, leva la main dans laquelle elle tenait la lampe et porta le faisceau de lumière sur le visage de l'inconnue qui ne chercha même plus à se dissimuler. Après tout elle savait que la Rimoise l'avait reconnue, c'était donc inutile d'essayer de se cacher.
Quand l'androgyne vit le visage de la jeune fille, elle ne l'a reconnue pas vraiment, peut-être qu'elle avait déjà croisé parce que son visage lui disait quelque chose mais rien de plus. Si elle lui avait déjà parlé, la demoiselle s'en souviendrait forcément.
Hime s'approcha donc d'Hikari et lui demanda :

«Tu la connais Hikari-san ?»

Mais une autre question brûlait les lèvres de l'androgyne. Et elle n'allait pas se gêner pour la poser.
Avec un regard déterminé, ses yeux n'avaient plus une seule lueur de peur, la Spicoise se tourna vers la jeune fille qui se faisait passer pour un fantôme et avec une voix aussi déterminée que son regard, la demoiselle lui demanda :

«Pourquoi tu as fait ça ? Hein ? Pourquoi essayes-tu de jouer les fantômes ? Et surtout pourquoi tu t'en es pris à Hikari ?»

Spoiler:

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[#]Mais d'où vient ce bruit étrange ? [PV Kuroe Hime et Sora Himoto]

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