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L'art de mal commencer

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Erin Fukuda

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MessageSujet: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyJeu 31 Juil - 20:48

"Je suis sûre qu'on peut s'entendre"
Erin Fukuda

Erin a écrit:
C'est nul, les dortoirs sont vieux, et puis je suis sûr que c'est très mal isolé parce que j'ai attrapé un début de rhume. Faut que vous veniez me chercher, j'ai pas besoin d'aller dans un pensionnat ! >_<

Papa a écrit:
Haha, tu avais aussi râlé en arrivant dans ton ancienne école, et après tu ne voulais plus partir. Crois-moi, c'est la meilleure solution, on y a beaucoup réfléchis ton père et moi. Je suis sûr que tu vas vite te faire des amies, et après tu ne penseras même plus à nous. Smile

Bisous ma puce.

Erin soupira bruyamment avant de fourrer le téléphone au fond de la poche de sa veste. Cela faisait cinq jours qu'elle était arrivée à Astrea et, non, elle ne s'y habituait pas. La vie en pensionnat était bien plus contraignante qu'elle ne l'avait imaginé, finit les heures passées dans sa baignoire géantes, à rejouer la bataille de Trafalgar avec des bateaux en plastique, et adieu les longues soirées lovés dans le canapé devant un bon film. Ici tout était minuté du matin au soir, avec heures d'études, couvre-feu et tout le tintouin, ce n'était vraiment pas une vie.

Se faire des amies, ça encore, ça devrait aller. Une fois arrivé dans sa classe, son statut de petite lycéenne étrangère lui avait valu d'attirer la curiosité de ses camarades de classe comme de ses colocataires de dortoirs. Elle avait eu un peu peur que son niveau en Japonais soit insuffisant, mais les cours qu'elle avait reçus en arrivant au pays du soleil levant avaient portés leurs fruits, et elle se débrouillait très bien. Non, vraiment, le problème, c'était les règles. Erin n'était pas d'un genre rebelle, loin de là, elle n'avait jamais eu de problèmes de discipline dans ses précédentes écoles, mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne faisait pas une bêtise ou deux une fois rentrée à la maison. Là, elle était à l'école tout le temps, il n'y avait pas de répit possible.

D'ailleurs, en parlant de règles, elle en enfreignait une en gardant avec elle son téléphone portable. Elle savait très bien que c'était interdit, mais c'était tout ce qu'il lui restait pour garder le contact avec ses papas et ses amies de Suède, et elle ne voulait surtout pas perdre ça. Bien sûr, elle était très prudente, le laissait tout le temps en silencieux et le gardait bien caché sur elle, mais parfois, quand le besoin était trop fort, elle se mettait dans un coin et relisait ses messages, ou regardait ses photos.

Les cours de la journée étaient terminés depuis une bonne demi-heure, et Erin n'avait pas d'activités de club ce jour-là, alors elle s'était installé dans un fauteuil confortable, et un peu à l'écart, dans le salon. Elle avait sur ses genoux le quatrième tome de Game of Throne, en anglais, et de temps à autre, elle jetait des regards autour d'elle, puis sortait son téléphone pour écrire un message ou deux pendant que les autres élèves regardaient ailleurs. Elle en envoya d'ailleurs un de plus, pour se plaindre cette fois à sa sœur aînée, quand elle sentit un regard posé sur elle.

Aussitôt, elle se sentit tendue, et rangea son téléphone pour se remettre à lire comme si de rien n'était, même si les mots se mélangeaient devant ses yeux sans qu'elle n'y comprenne rien. Après quelques grosses secondes, elle jeta un coup d'œil du côté d'où venait son pressentiment, et elle croisa le regard d'une autre élève, avant de replonger dans son livre. Erin en était presque sûre, cette fille l'avait grillée, ça se sentait à son expression. Que faire, alors ? L'ignorer en espérant qu'elle fasse de même ? Malheureusement, comme dit plus haut, la blondinette n'était vraiment pas du genre à enfreindre un règlement en général, et elle se sentit presque malade de ne pas savoir ce que cette fille comptait faire. Recevoir une punition était une chose, mais risquer d'être puni, tout en pouvant ne pas l'être, et ne pas savoir quand ou comment ça pouvait lui retomber dessus, c'était insupportable.

Puisque son destin était scellé – oui, elle a le sens du mélodrame – Erin prit une grande inspiration et, sa bible sous le bras, partit prendre une chaise près de la fille en question.

« Er… Salut ? Je m'appelle Erin. »

Pas de chance, vu de loin la fille n'avait pas l'air très ouverte, et de près c'était encore pire. Elle dégageait une certaine froideur qui, vu la situation, ne rassurait pas beaucoup la Suédoise. Comme elle n'était pas du genre à y aller par quatre chemins, elle continua malgré tout.

« Pour… tu sais, le téléphone, ce serait bien si ça pouvait rester entre nous. Je voudrais vraiment pas qu'on me le prenne. Tu comprends ? »

Et elle tenta de faire un grand sourire angélique en espérant que ça passerait mieux.


Dernière édition par Erin Fukuda le Ven 1 Aoû - 11:54, édité 1 fois
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Kuroe Hime

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MessageSujet: Re: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyJeu 31 Juil - 21:56














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Les cours étaient enfin finis pour le plus grand bonheur de la Spicoise qui en avait assez, non pas qu'elle n'aimait pas étudier, mais ce n'était pas non plus le gros fun. De plus, la matière avec laquelle elle avait terminé la journée n'était pas celle que l'androgyne portait le plus dans son cœur.
La demoiselle rangeait ses affaires dans son cartable qui avait pour couleurs, celles de son école puis sortie de la salle de classe où l'attendait une fois de plus, les trois premières années qui la collaient depuis déjà plusieurs semaines. Apparemment le sermon que la Spicoise leur avait fait quelques jours auparavant sous le conseil d'Hikari, n'avait pas porté ses fruits au plus grand désespoir d'Hime qui s'empressa de sortir de la salle et de partir dans la direction opposée à celles des premières années.

Quand l'androgyne était sur d'avoir échappé à ces pots de colle, elle se dirigeait vers sa chambre pour pouvoir y déposer son cartable. La demoiselle se demandait bien ce qu'elle allait bien pouvoir faire, elle n'avait pas de club ce soir-là et elle avait été voir son cheval le matin. En entrant dans sa chambre, Hime soupira, comme tous les jours elle entrait dans une chambre où personne ne l'attendait, cela faisait un moment que la Spicoise ressentait une pesante solitude, elle aimerait tant avoir une colocataire, mais elle ne desespérait pas un jour où l'autre elle en aurait une. Enfin bref, après ce petit moment de déprime, Hime posa son cartable sur son lit et se dit qu'elle ferait ses devoirs un peu plus tard et puis elle en avait pas beaucoup donc, la demoiselle pouvait se permettre de flâner un peu avant le couvre-feu.

La Spicoise sortit de sa chambre avec un livre qu'elle n'avait pas lu depuis longtemps, sûrement parce qu'elle avait oublié qu'elle l'avait emmené ici. Dans les couloirs, les pas de la jeune fille aux cheveux bleus résonnaient et ces derniers la menèrent au salon au premier étage. Une fois arrivée devant la porte du salon, la jeune fille haussa les épaules, ce n'était pas vraiment là où elle avait pensé lire son livre, mais maintenant qu'elle était devant, Hime avait un peu la flemme de devoir marcher de nouveau, du coup sans attendre davantage elle entra dans le salon qui pour son plus grand bonheur n'était pas bondé de mondes.

Une fois entré dans le salon, Hime se dirigea vers une grande table où elle s'assit sur une chaise avant de balayer la salle d'un regard, c'est à ce moment que son regard bleu se posa sur une jeune fille qui avait l'air d'être en première année et d'une chevelure blonde. La demoiselle la regarda pendant un instant et remarqua très vite que cette dernière possédait un objet qui était normalement strictement interdit dans l'enceinte d'Astrea. Et vue la réaction de jeune fille, celle-ci venait de voir que l'androgyne l'avait choppé en train d'enfreindre le règlement. Hime n'avait pas l'intention d'aller la dénoncer, la demoiselle n'était pas comme ça. Alors qu'elle avait encore son regard posé sur la jeune fille blonde, elle entendit des voix familières entrer dans le salon. L'androgyne regarda du coin de l'eau les jeunes filles qui venaient d'entrer dans le salon et vit que c'était les premières années de Spica. Sans réfléchir, l'androgyne se cacha avec son livre et reporta son attention sur la jeune fille qu'elle regardait un peu plus tôt et vit que cette dernière venait vers elle.

La jeune fille qui venait de s'installer à côté de l'androgyne se présenta, elle s'appelait donc Erin, vu son prénom elle n'était pas japonaise. Puis elle continua en disant à la Spicoise que par rapport au téléphone, elle aimerait que ceci reste entre elle et Hime car elle n'aimerait pas se faire prendre.
Hime qui ne l'avait pas quitté du regard et qui était toujours caché derrière son livre, essayait de ne pas se faire remarquer par les trois jeunes filles qui apparemment la chercher. Sans vraiment réfléchir à ce qu'elle allait faire, l'androgyne se leva de sa chaise en prenant par le bras la jeune fille blonde et l'entraina avec elle dans un endroit calme et assez isolé du salon en esseyant d'être la plus discrète possible. Une fois bien à l'abri des trois jeunes filles, l'androgyne se tourna vers Erin et lui dit en s'inclinant un peu :

«Excuse moi de t'avoir embarqué comme ça, mais je cherche à échapper à un groupe filles et comme tu es venue me parler, je ne voulais pas te zapper en partant toute seule.»

L'androgyne ne voulait pas mettre un vent à la jeune fille juste parce qu'elle voulait échapper aux Spicoise. Hime qui se rappelait alors les paroles précédentes d'Erin lui dit alors en souriant :

«Et moi je m'appelle Hime, enchanté Erin. Et en ce qui concerne ton portable, je n'avais pas l'intention de te dénoncer..mais tu vas devoir faire quelque chose pour en échange, une sorte de gage si tu préfères.»

La Spicoise n'avait pas l'intention de mettre la jeune fille mal à l'aise en lui demandant de faire un truc gênant ou humiliant loin de là. C'était quelque chose de simple que tout le monde pouvait faire. L'androgyne continua donc :

«Je voudrais juste que restes avec moi jusqu'à ce que l'on retourne dans nos dortoirs.»

Comme ça, la demoiselle aurait une bonne excuse pour ne pas à avoir à passer du temps avec les jeunes filles qui la collaient du matin au soir, tous les jours même les week-ends. Et puis ça permettra aussi de faire connaissance avec cette jeune fille qu'elle n'avait encore jamais vue.


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MessageSujet: Re: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyVen 1 Aoû - 13:48

Maintenant qu'elle était près d'elle, Erin remarqua que sa camarade avait l'air plutôt nerveuse, ou en tout cas dérangée par quelque chose. Elle ne savait pas bien ce qu'elle tentait de faire en enfouissant son nez dans les pages de son livre, mais ce qui était certain, c'est que ce n'était pas parce qu'elle était complètement absorbée par son roman. La blondinette en était encore à essayer de comprendre ce qu'il se passait quand la jeune fille lui prit subitement le bras et l'entraîna plus loin sans qu'elle n'ait le temps de réagir. Une fois à l'écart, elle lui expliqua finalement son problème, avant de se présenter.

La fille s'appelait donc Hime – Erin était pratiquement sûre que ça voulait dire "Princesse", ce qui était un nom assez curieux de son point de vue – et elle essayait d'échapper à elle ne savait qui. Quand Hime lui parla du groupe de fille, Erin jeta un coup d'œil curieux et pas très discret au reste de la salle pour tenter de découvrir de qui elle parlait, mais elle reporta rapidement son attention sur sa camarade parce qu'elle s'était mise à parler du téléphone.

Hime ne comptait pas aller le raconter aux surveillants, la Suédoise parut aussitôt soulagée et laissa échapper un léger soupir alors que la panique qui s'était emparée d'elle s'envolait. Cela dit, il y avait quand même une condition, passer le reste de la soirée avec la jeune fille. Rien d'insurmontable, loin de là, et ça permettrait à Erin de se faire une nouvelle connaissance. Elle hocha vigoureusement la tête.

« D'accord, no problem ! Mais pourquoi tu essaies d'éviter ces filles ? Elles t'embêtent ? »

Erin n'était pas vraiment du genre à casser du sucre sur le dos des gens, mais elles savaient bien que les filles, ce n'étaient pas toujours très sympa. Elle-même avait déjà reçu des remarques, parce qu'elle était orpheline, un peu trop riche, qu'elle avait des notes un peu trop hautes, ou parce qu'elle avait deux pères. C'est comme ça, peu importe ce qu'on peut faire, les gens trouvent toujours quelque chose à redire, c'était peut-être ce qui arrivait à Hime. En tout cas, si les filles qu'elle ne voulait pas voir se trouvaient dans le salon, mieux valait sans doute aller ailleurs. Cette fois-ci ce fut donc Erin qui prit la main d'Hime pour l'entraîner dehors.

« On devrait aller dans un endroit où elle ne nous trouveront pas, comme ça on sera tranquille ! Hum, je n'en connais pas vraiment, je suis ici depuis pas beaucoup de jours… enfin, je suis nouvelle quoi. »

Cela dit, après quelques détours dans les couloirs, Erin s'arrêta sous un escalier, dans un coin pas trop fréquenté de l'école. Et voilà ! Elles étaient cachées, et au vu du grand sourire de la Suédoise, non seulement elle était fière d'elle mais en plus tout ça l'amusait beaucoup. Elle s'assit en tailleur sur le parquet, dans l'ombre de l'escalier, et tapota la place à côté d'elle pour inviter sa camarade à venir s'installer aussi.

« Ici, je pense qu'on sera tranquille, enfin j'espère. Alors, tu es à… St-Spice ! J'ai bon ? Je ne me rappelle plus ce que cela change… Enfin bon, tu es ici depuis longtemps ? C'est quoi ton livre ? T'as les cheveux vachement courts, ça te fait un peu ressembler à un garçon… C'est fait exprès ? »

Et voilà, c'était parti. Enthousiaste, Erin s'était mise à poser un peu en vrac toutes les questions qui lui venaient en tête, sans même laisser à Hime le temps d'ouvrir la bouche. Elle sembla heureusement s'en rendre compte assez vite, et s'interrompit pour laisser à sa camarade le temps de souffler.

« Désolé, je suis un peu trop bavarde, J'ai pas encore eu le temps de faire vraiment connaissance avec quelqu'un ici. Mais ne te sens pas obligé de répondre, si tu n'en as pas envie… »

Elle était en train de terminer sa phrase quand elle entendit une porte claquer quelques étages plus haut et les pas d'un petit groupe, probablement des élèves, descendre les escaliers. Ce n'était quand même les filles qui en voulait à Hime ? Ce serait vraiment de sacrées pots de colle si c'était le cas, mais dans le doute, Erin préféra se taire et tendre l'oreille. On n'est jamais trop prudent.
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Kuroe Hime

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MessageSujet: Re: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyVen 1 Aoû - 21:33














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La Spicoise jetait de temps à autre des regards discrets vers le groupe de filles et pour l'instant, elles n'avaient pas remarqué que l'androgyne était ici. Hime n'en revenait toujours pas, elle était obligée de se cacher pour ne pas se faire coller tous les jours, la pauvre n'avait plus de vie privé depuis le jour où elle avait accepté de passer du temps avec elles. Pourquoi cela lui arrivait-elle à elle ? Surtout que quand l'androgyne leur avait fait comprendre qu'il fallait de temps en temps la laisser tranquille, les jeunes filles avaient accepté et c'était excusés pour leur comportement. Mais apparemment elles n'en avaient pas compris un mot. Hime fut sorti de ses pensées par la blondinette qui avait accepté sans problème la proposition de la Spicoise, ce qui fit sourire celle-ci. Puis Erin lui demanda pourquoi elle voulait échapper au groupe de filles et si elles l'embêtaient, la demoiselle réfléchit un moment à comment elle pourrait formuler la situation puis dit finalement.

«En fait, un jour elles sont venues me demander si cela me dérangeait de passer du temps avec elle, et j'ai accepté. Mais je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça, elles se sont mises à me coller tous les jours, du matin au soir. Je ne peux parler à personnes sans qu'elles ne soient là, à lancer des regards pleins de jalousies et de haines envers les autres filles. Cela devient agaçant..et pourtant je leur ai déjà fait comprendre que ça ne pouvait pas continuer comme ça..mais apparemment ça n'a servi à rien.»

La demoiselle soupira face à cette situation, de plus après ce qui s'était passé à la piscine quelques jours plus tôt, les jeunes filles étaient de plus en plus collantes envers l'androgyne. Mais la Spicoise savait pourquoi les jeunes filles réagissaient comme cela, elles n'avaient pas apprécié que l'androgyne soit si familière avec la blondinette du nom d'Otome..et du baiser accidentel que la demoiselle avait échangé avec Hikari pendant une chute. Pourtant elles avaient bien vu que ce baiser était un accident, enfin bref. Erin qui était toujours devant la demoiselle lui dit alors qu'il ne fallait pas rester ici et qu'il fallait partir avant qu'elles ne les trouvent mais qu'elle ne connaissait pas encore d'endroit vu qu'elle était nouvelle ici. Hime n'eut pas le temps de répondre que la blondinette la prit par la main et l'entraîna dans les couloirs avant de finir la course vers un escalier. C'était l'endroit parfait, jamais le groupe de Spicoise viendrait chercher la cavalière ici.
Hime suivit la blondinette et s'asseya en tailleur par terre, une fois assise Erin lui demanda toutes sortes de questions, la pauvre Spicoise n'avait même pas le temps de répondre. Puis la blondinette s'excusa d'être aussi bavarde, qu'elle n'avait pas eu encore le temps de faire connaissance avec quelqu'un et que la demoiselle n'était pas obligée de répondre si elle n'en avait pas envie.
L'androgyne émit un petit rire amusé avant de faire un grand sourire à Erin et lui dit :

«Tu n'as pas à t'excuser, ça ne me dérange pas de répondre à tes questions, et puis si on en posait pas, on ne ferait connaissance avec personne. Alors oui je suis bien de Spica, je suis en deuxième année ici et je m'y plais beaucoup. Mon livre raconte l'histoire d'une fille qui est rejetée par les autres et petit à petit elle arrive à se faire des amis..j'ai ce livre depuis très longtemps, tellement longtemps que j'avais complètement oublié que je l'avais. Et j'ai toujours eu les cheveux courts, du moins j'ai toujours préféré, même si je trouve que les cheveux longs sont très beaux mais moi ça ne me va pas, et puis ressembler à un garçon ne me dérange pas au contraire. Ça me fait bien rire quand j'entends des gens me dire 'bonjour jeune homme'»

Une fois qu'elle eut fini de parler, Hime entendit une porte claquer à l'étage du haut et des bruits de pas. La jeune fille espérait que ce n'était pas les jeunes filles de Spica, elle ne voulait pas se faire coller et voulait rester en compagnie de la blondinette qui avait l'air pleine d'énergie, et puis vu qu'elle ne connaissait personne encore, Hime avait envie de l'aider à s'adapter à la vie d'Astrea. L'androgyne lui demanda alors à son tour :

«Et toi tu es en première année à Rim, vu ton uniforme ? Ça te plaît Astrea ? Et tu viens d'où ? Tu n'es pas japonaise n'est ce pas ? Et tu as de jolis cheveux blonds.»

La demoiselle avait remarqué que les cheveux de la blondinette étaient très jolis, si seulement l'androgyne avait eu un physique plus féminin, elle aurait pu se permettre d'avoir de jolis cheveux bleus, mais cela ne lui allait vraiment pas. Mais elle se plaisait très bien comme elle était, la jeune fille aimait bien son côté androgyne.


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Erin Fukuda

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MessageSujet: Re: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyMar 5 Aoû - 23:05

L'explication d'Hime sur le groupe de filles qui la suivait partout laissa Erin songeuse. C'était des sortes de fans ? Ou alors, si elles étaient si jalouses que ça, peut-être qu'elles l'aimaient ? Mais toutes en même temps, c'était quand même un peu étrange, et puis dans ce cas elles devraient aussi être jalouses les unes des autres et ça ferait un sacré bazar. C'était peut-être le style d'Hime qui provoquait ça, une sorte d'effet "Sasuke" au féminin ? Erin, qui ne s'était jusqu'à présent jamais intéressée ni aux filles, ni aux garçons, n'était sans doute pas la mieux placée pour comprendre.

Sous l'escalier, sa camarade se mit à rire et sourire en entendant ses questions, ce qui lui donna tout de suite un air beaucoup plus chaleureux que quand la Suédoise s'était assise près d'elle à la bibliothèque, et qu'Hime tentait de se cacher de ses admiratrices. Le sourire d'Erin n'en devint que plus franc encore, et elle eut un petit rire en entendant que certain prenait parfois l'androgyne pour un garçon. Ce fut ensuite à elle de répondre à des questions.

« Tu as bien deviné, je suis en première à Rim et pour l'instant… er… C'est pas que je me plais pas ici, mais mon ancienne école me manque. Enfin, mes amies surtout. Je viens de Suède, ça fait beaucoup de changement d'arriver ici, mais tout le monde est très gentil avec moi. »

Ce n'était pas exactement le discours qu'Erin avait tenue avec son père, mais bon, lui, elle avait essayée de le convaincre de venir la chercher. Il fallait être réaliste, ce n'était pas si terrible d'être à Astrea, surtout pour quelqu'un qui avait déjà connu des écoles privées plutôt strictes avec leur lot de règles bizarres. Tiens, en parlant de règles bizarres…

« J'ai entendu parler d'une élève appelée Étoile, qu'est-ce qu'elle a de spécial ? »

Elle n'avait pas trop compris cette histoire-là, mais le temps de discuter, le groupe de fille était presque arrivé à elles. Erin se décala un peu pour jeter un coup d'œil plus haut dans les escaliers, avant de se cacher de nouveau.

« Je crois que ce sont vraiment tes admiratrices, en tout cas elles étaient aussi à la bibliothèque tout à l'heure. Tu as beaucoup de succès, Hime-chan ! »

Tout ça avait vraiment l'air de beaucoup amuser la demoiselle, qui évita cependant de rire pour ne pas se faire repérer. Heureusement pour elles, aucunes des filles collantes n'eut l'idée de regarder s'il y avait quelqu'un caché sous l'escalier. Ce n'était pas franchement le genre de comportement qu'on voyait souvent chez les élèves d'Astrea, et leurs camarades passèrent donc la porte qui menait au parc sans leur jeter un regard.

« Et voilà, on est sauvé ! »

Le calme retomba dans l'escalier, maintenant c'était sûr, elles allaient être tranquilles jusqu'au repas. Erin se demandait pourtant déjà ce qui arriverait à Hime quand elle devra aller à la table des Spicoises pour manger, ses amies allaient sûrement se jeter sur elle, la pauvre.

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Kuroe Hime

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MessageSujet: Re: L'art de mal commencer L'art de mal commencer EmptyMer 6 Aoû - 22:32














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Comme l'androgyne l'avait deviné, la jeune fille était bel et bien en première année à Rim, en même temps elle portait l'uniforme de l'école donc ce n'était pas difficile à deviner. Puis Erin lui dit que ce n'était pas qu'elle ne se plaisait pas ici, mais que son ancienne école lui manquait, ce qui était tout à fait normal, Hime le comprenait très bien. La blondinette continua en disant qu'elle venait de Suède et que cela faisait beaucoup de changements d'un coup mais que tout le monde était très gentil avec elle. Pour une suédoise, la blondinette parlait bien le japonais, qui était quand même une langue difficile à apprendre, Hime avait des filles dans sa classe qui venaient elles aussi d'un autre pays et qui ne parlait pas encore très bien la langue nippone.

En ce qui concernait la demoiselle de Spica, elle se débrouillait pas trop mal pour apprendre les langues étrangères, comme le Français, l'anglais et autres. Hime avait vraiment une facilité déconcertante pour ce genre de matière, pour son plus grand bonheur, car si elle devait devenir l'héritière de la famille Kuroe, parler plusieurs langues lui sera primordiale. Erin lui demanda alors qui était l'élève que l'on appelait Etoile et qu'est-ce-qu'elle avait de si spécial. L'androgyne esquissa un sourire, c'est vrai que pour une élève qui venait d'entrer à Astrea, le concept de l'Etoile était un peu bizarre à comprendre. La cavalière Spicoise répondit alors en esquissant un sourire.

«Etoile n'est pas une élève mais deux, en ce moment ce sont deux filles de St Miatre qui endossent le rôle d'Etoile. Bien évidemment il faut que les deux filles soient de la même école. Le rôle d'Etoile est de représenter Astrea et permettre une entente entre les trois écoles. Elles s'occupent aussi de tous les évènements d'Astrea et s'occupent aussi de bien d'autres tâches très importantes, comme s'occuper de la serre, que seuls les deux élèves qui composent le rôle d'Etoile peut rentrer. Je ne sais pas si tu as compris mais je ne sais pas vraiment comment te l'expliquer. En ce moment les deux filles qui composent Etoile sont comme je l'ai dit tout à l'heure de St Miatre, une est très gentille et l'autre est un peu plus strict.»

Hime n'était pas vraiment la mieux placée pour parler d'Etoile, même si elle les respectaient beaucoup elle ne s'était jamais intéressé par ce rôle, il y avait tellement de responsabilité que la demoiselle refuserait catégoriquement de devenir Etoile, à part si c'était avec quelqu'un qu'elle appréciait vraiment beaucoup à St Spica et pour l'instant elle n'avait pas ce genre de relation avec une fille de Spica. Après ce long monologue, des bruits de pas se firent entendre tout près des deux jeunes filles, Erin jeta discrètement un œil en haut des escaliers avant de se cacher de nouveau, puis dit à Hime que c'était une fois de plus ses admiratrices et qu'elles étaient aussi dans le salon précédemment avant de dire à la cavalière qu'elle avait beaucoup de succès.

L'androgyne esquissa un sourire, même si cela faisait tout plaisir d'être assez populaire, d'être aimé par certaines filles de son école, la demoiselle commençait à se demander si ce ne serait pas mieux si elle était complètement invisible et que personne ne lui parlerait. Enfin bref, Erin lui dit alors qu'elles étaient sauvées, Hime poussa alors un long soupir de soulagement, déjà qu'elle allait se faire étouffer quand elle irait manger. L'androgyne se tourna vers la blondinette et lui dit en souriant :

«Je suis vraiment désolé de t'avoir embarqué là-dedans, merci de bien avoir accepté, surtout que l'on vient juste de se rencontrer.»

La cavalière était sincère, la blondinette et elle ne se connaissaient pas et pourtant elle avait accepté sans problème de passer du temps avec la Spicoise. Une question revint alors à la surface de l'esprit de l'androgyne et demanda à Erin :

«Au fait, je me pose la question depuis tout à l'heure. Tu parles bien le japonais pour une Suédoise.»


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